Villa Saint-Ange fastueux refuge à Aix-en-Provence

by jmbedroom
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Traverse Saint-Pierre, petite rue grimpante d’Aix-en-Provence, non loin du Cours Mirabeau, la Villa Saint-Ange une bastide fin XVIII e – début XIXe siècle, doublée d’une demeure construite à l’identique, avec l’aval des monuments historiques, reflète ses façades ocre dans sa grande piscine.

par Anne Marie Cattelain Le Dû

Son propriétaire, Jean-Brice Garella, enfant du pays, homme d’affaires, amoureux du luxe et de l’art de vivre à la française, a écumé antiquaires et brocanteurs pour ouvrir son cinq-étoiles, dénichant meubles et objets du XVIII e. Puis il s’est improvisé chef de chantier orchestrant les 37 entreprises françaises, en majorité de la région, dont plus de la moitié labellisée Patrimoine vivant.

Le résultat est époustouflant. Entre les panoramiques, dont un Zuber, les parquets refaits à l’ancienne, rehaussés de tapis, les paravents structurant l’espace des chambres, les tableaux et objets, projettent dans le siècle des lumières. Même souci du raffinement dans les salles de bains où trônent des baignoires à l’ancienne sur un sol en carreaux de ciment typique des hôtels particuliers d’Aix. Les produits de courtoisie composés en exclusivité pour la Villa Saint-Ange, embaument la garrigue, apportant une note champêtre.

 

 

Raffinement similaire dans le restaurant sous sa verrière coiffée d’une toiture en zinc bombée style Napoléon III. Céline Renaud, directrice de la Villa Saint Ange, a inscrit l’ensemble du personnel de restauration aux cours de formation de la Maison Christofle pour apprendre le B.A BA de l’entretien de la porcelaine, de la verrerie, de l’argenterie et l’art de dresser les tables. Nappes blanches, service à la française et assiettes gourmandes !

 

La jeune chef, Nadège Serret, adepte d’une cuisine locavore et éco-responsable s’approvisionne chez des paysans pratiquant agriculture et élevage bio ou raisonné. Avec ces produits de qualité, elle compose une carte très féminine évoluant au gré des saisons, sur laquelle figurent les noms et coordonnées de chacun de ses producteurs. Si les hôtes le souhaitent, elle organise des visites chez eux. Le sommelier décline des jolis crus de sa région et ne propose que des vins français.

Un spa en cours de finition devrait dans un très proche avenir s’adosser à la salle de fitness et au hammam. En attendant, longue piscine et jardin fleuri invitent les hôtes à flâner, en savourant, à l’heure de l’apéritif, un des cocktails signature du barman.

 

Nota Bene : réouverture annoncée le 5 juin.

Le prix : 35 chambre et suites, de 260 € à 1 600 €. Notre préférée, celle au premier étage du bâtiment d’origine, dont le joli panoramique conte les voyages en Inde.

A savoir : Avant la révolution, une chapelle et un couvent de l’ordre des Augustins, ceints d’un parc de 8 000 m2 occupaient le terrain de la Villa Saint-Ange. A la fin du XVIIIe siècle, une famille bourgeoise y érigea son hôtel particulier. Au gré des héritages et des reventes, la demeure malmenée sombra entre ronces et pierres rongées derrière sa grille rouillée, dégondée.

A voir : le cours Mirabeau, à 6 mn à pied, bordé d’hôtels particuliers du XVe au XVIIIe siècles, classés Monuments historiques, le magnifique Pavillon Vendôme, folie du XVIIe et son jardin avec sa belle collection de mobilier provençal. En périphérie, la Fondation Vasarely, remise en état par Pierre Vasarely, le petit-fils de Victor. (voir notre article ici)

Adresse : 7, Traverse Saint-Pierre Aix-en-Provence

Téléphone : +33 4 42 95 10 10

Site internet : www.villasaintange.com

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