Lou Pinet est le deuxième opus provençal du groupe hôtelier Maisons Pariente après le rachat de Crillon Le Brave dans le Vaucluse. Une jolie invitation signée par l’architecte d’intérieur Charles Zana à (re)découvrir l’esprit sixties de Saint-Tropez.
par Anne Marie Cattelain Le Du. Photographies tous droits réservés Matthieu Salvaing.
En choisissant de s’installer à Saint-Tropez, la famille Pariente entre en concurrence frontale avec une vingtaine de cinq étoiles. Son parti pris : la différence. Tout d’abord par la localisation, à 7 minutes en voiture de la Place des Lices et de la plage de Tahiti, dans un environnement campagnard. Un coq voisin chante même les heures.
Par le style architectural ensuite, celui d’une place de village provençale entourée de maisons basses ocre aux volets bleu lavande et vert amande. Puis en confiant la décoration à Charles Zana. L’architecte d’intérieur a audacieusement opté pour un style gipsy, hippie, évoquant la fin des années soixante avec une palette vive, colorée, jaune poussin, rouge coquelicot, vert prairie, bleu nattier et, dans le restaurant, une grande fresque d’Alexandre Benjamin Navet contant le Saint-Tropez de cette époque.
Les couleurs se calment dans les chambres entre lie de vin, vert sapin et bleu dur. Le mobilier en lin, osier, paille, raphia, matières naturelles, affirme l’intention éco-responsable de Lou Pinet comme l’absence de carte magnétique en plastique. Dans le jardin méditerranéen, le paysagiste Jean Muse a lui privilégié les plantes autochtones peu gourmandes en eau, pour s’inscrire dans la démarche globale de l’hôtel de préservation de l’environnement.
L’attribution d’une plage ayant été retoquée, l’architecte a dessiné au centre de l’hôtel une immense piscine, la plus grande de la station balnéaire people, avec transats blancs, serviettes rouges, parasols rouges et blancs, aux couleurs de la ville. Et, dans une grotte artificielle creusée au frais et au calme, le spa tout en blanc, décline les soins Tata Harper, 100 % bio, un must.
Côté gastronomie, même souci de marquer son territoire, moins bio cette fois, en s’associant à Beefbar, enseigne yuppie, adorée des trentenaires carnivores pour ses viandes d’exception : bœuf Black Angus prime, de Kobe, de Wagu. Dehors sous une paillote près de la piscine, et dedans, jouxtant le lobby, les bars proposent une carte de cocktails généreuse et originale pour trinquer au retour des jours heureux. Comme dans les années Sagan.
Le prix : 34 chambres et suites à partir de 390 Euros la nuit. Coup de cœur pour la suite 221, avec accès privé et large terrasse donnant sur les jardins. L’hôtel rouvre ses portes le 25 juin 2020.
A Savoir : Lou Pinet a été érigé en lieu et place du Benkirai, 4 étoiles à la renommée bien assise, construit en 2007 et décoré par le designer Patrick Jouin. C’était l’hôtel convivial, des fêtes entre copains, entre VIP qui désertaient le port pour s’amuser discrètement. Les Maisons Pariente ont été fondées par Patrick Pariente, qui en 1973, avec son frère Gérard, avait créé la marque de prêt-à-porter Naf-Naf, alors très innovante, aux pubs décalées .
Voir : le Musée de l’Annonciade, Place Grammont, au centre du port, qui recèle des œuvres rares de Seurat, Signac, Bonnard, Braque etc. Séverine Berger, conservatrice depuis deux ans, a repeint l’intérieur avec des couleurs très jardin Majorelle et monte des expositions temporaires de qualité. Tous les jeudis à 10 heures, visite guidée téléphone : +33 (0)4 94 17 84 10 . www.saint-tropez.fr/culture/musee-de-lannonciade/
Adresse : 70, Chemin du Pinet Saint Tropez
Téléphone : +33 4 94 97 04 37
Internet : loupinet.com
Découvrir les autres Maisons Pariente : Crillon Le Brave et Le Coucou à Méribel : www.maisonspariente.com
